- diaphonie
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⇒DIAPHONIE, subst. fém.A.— MUS. ANC.1. ANTIQ. Accord ou intervalle dissonant. Anton. symphonie. [Les Grecs] appelaient dissonances, diaphonies, les intervalles dont les notes extrêmes conservent leur individualité dans l'accord; ce sont les consonances imparfaites des modernes : tierces, sixtes (BOUASSE, Cordes et membranes, 1926, p. 366).2. MOY. ÂGE. Harmonie élémentaire précédant la polyphonie (XIIe s.), qui consistait à faire correspondre à la mélodie principale des notes à la quarte, à la quinte et à l'octave, tantôt en mouvement direct, tantôt en mouvement oblique :• ... l'accommodation instinctive des chants avec diverses étendues des voix eut pour effet la transposition des mélodies aux intervalles les plus simples, l'octave, d'abord, (...) puis la quinte, (...) et donna naissance peu à peu aux formes rudimentaires qui eurent nom Diaphonie et Déchant.D'INDY, Cours de compos. musicale, t. 2, 1re partie, 1897-1900, p. 21.B.— ÉLECTRO-ACOUSTIQUE, TÉLÉCOMM. Transfert d'information entre deux circuits voisins : interférences entre plusieurs conversations téléphoniques, plusieurs émissions radiophoniques, plusieurs enregistrements sur magnétophone, etc. La diaphonie est le résultat d'un manque de séparation physique des canaux (Commun. 1971).— P. ext. Perturbation par des sons parasites (cf. MATRAS, Radiodiff. et télév., 1958, p. 32).Prononc. Dernière transcr. ds DG : dyà-fò-ni. Étymol. et Hist. 1. 1768 (ROUSSEAU); 2. 1953 télécomm. (Lar. 20e Suppl.). Empr. au b. lat. diaphonie « discordance » terme de mus., gr.
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diaphonie [djafɔni] n. f.ÉTYM. 1768; lat. méd. diaphonia, IXe-Xe, Hucbald de Saint-Amand; du grec diaphônia « discordance ». → -phone, -phonie.❖1 Mus. Procédé d'écriture musicale du moyen âge, consistant à doubler une mélodie à la quarte ou à la quinte.2 (1953). Techn. Défaut de transmission des signaux dans un appareil, une ligne téléphonique, un enregistrement, dû à un transfert d'énergie à un autre circuit. || Mesure de la diaphonie en décibels. — Spécialt. Apparition de signaux parasites d'une spire voisine lors du passage de la tête de lecture sur une spire de disque.0 Lorsque le courant passe dans B, le burin monte ou descend mais n'a pas de déplacement latéral, lorsqu'il passe dans A et C, c'est l'inverse qui se produit. En pratique, il y a toujours une petite réaction entre les deux mouvements et on l'appelle diaphonie. Cette diaphonie s'évalue en décibels, elle est de l'ordre de 25 à 30 dB, elle indique la fraction de signal indésirable qui va dans la voie interdite par rapport au signal dans la voie normale.Pierre Gilotaux, l'Industrie du disque, p. 102.♦ Télécommunications. Mélange de conversations de deux circuits téléphoniques.
Encyclopédie Universelle. 2012.